
L’emblème de Courrensan, qui est l’icône de notre site, est le sceau d’un prieur anonyme et date probablement du XIIIe ou du XIVe siècle. En effet, notre village abritait un prieuré, qui, du XIe siècle à la Révolution, relevait du prieuré clunisien de Saint-Mont. Comme de très nombreux sceaux ecclésiastiques il affecte la forme d’une navette. Orné d’un épi stylisé à la manière d’une fleur de lys, il porte l’inscription :
S[igilum] PRIORIS D[e] CROAENSAS.
-> « Sceau du prieur de Courrensan »
La graphie « CROAENSAS » reste énigmatique. Selon un article paru dans le numéro du deuxième trimestre 1905 de la revue de la Société archéologique du Gers, à ce jour seule source connue faisant mention de cet objet, cette graphie serait le résultat d’une faute imputable au graveur (il faudrait alors lire « CORRENSAS »). Cette explication assez simple ne semble pas suffisamment fondée pour qu’on la juge définitive (elle suppose un graveur dyslexique et un prieur négligent, ça fait beaucoup…), pas davantage d’ailleurs que la datation du « XVe siècle » avancée dans l’article sans être étayée.
Ce sceau ne figure pas dans le livre de Paul Lacave la Plagne Barris Sceaux gascons du moyen âge publié en 1892, contrairement au sceau du prieur d’Eauze, à la composition très proche du nôtre.

Selon l’article de 1905 (cf. plus bas), la matrice du sceau de Courrensan aurait été trouvée – à la toute fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe – par Hugues Daignestous, pharmacien à Gondrin et archéologue amateur, dans un champ proche du village.
La matrice n’est pas localisée pour le moment.
Eléments bibiographiques
Lacave La Plagne Barris, Paul : Sceaux gascons du moyen âge (gravures et notices) / publiés pour la Société historique de Gascogne, 1888-1892, Paris Honoré Champion (Gallica)
Plazanet Fabien : Sceaux gascons du Moyen Age, Thèse pour l’obtention du diplôme d’archiviste paléographe, 194, Ecole nationale des Chartes (bibnum Chartes)
Mazeret L : « Quelques sceaux gascons inédits », Bulletin de la Société archéologique du Gers, 6e année, 2e trimestre 1905, p. 152-163, Auch, Léonce Cocharaux imp. (Gallica)
L’article de 1905





